Les 20 pires films de 2019

Maxance Vincent
11 min readDec 31, 2019

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Non, Antigone et Parasite ne se trouvent pas dans cette liste, c’était du gros clickbait, quoique Antigone n’était pas très bon (même moi je peux faire mon WE GOT THIS COVERED sans problème). Maintenant que j’ai votre attention, permettez-moi de vous présenter ma liste des 20 pires films de l’année 2019. Alors que 2019 au cinéma était une année de pures jouissances orgasmiques, plusieurs films était de gros nullards. Voici les 20 films que j’ai le plus détesté, en salles, ou à la maison, en 2019:

#20: Wonder Park (?)

Imaginez-vous qu’il n’a aucun réalisateur de crédité à la fin du générique de Wonder Park. L’histoire est que le réalisateur Dylan Brown a été congédié par Paramount et Nickelodeon après être accusé de conduite innaproppriée. L’histoire du tournage envahit le film entier. On peut se demander la question: “Y a-t-il un réalisateur à bord?” Clairement pas. Oui, l’animation est sublime et certains moments émotionnels sont récompensés, mais le film n’a aucune réelle structure et une histoire beaucoup trop enfantine et prévisible. Même les enfants ne l’ont pas aimé, le film était un flop commercial!

#19: ANIMA (Paul Thomas Anderson)

Paul Thomas Anderson équipe avec Thom Yorke de Radiohead et IMAX pour réaliser un court-métrage de 15 minutes afin de promouvoir l’album “ANIMA”. Le plus grand navet de la carrière de Paul Thomas Anderson; les chorégraphies musicales sont ridicules (un burlesque moderne qui n’a pas l’air de bien fonctionner), la musique est nulle et la petite histoire est incroyablement clichée. Le film se pense “intelligent”, mais il est plutôt prétentieux. Les 15 minutes les plus longues que j’ai passées dans un cinéma (IMAX) cette année.

#18: Jesus is King (Nick Knight)

Un autre mauvais court-métrage d’IMAX faisant la promotion de, selon moi, l’album de l’année: Kanye West- JESUS IS KING/Sunday Service-JESUS IS BORN. Vous savez probablement mes impressions sur l’album de West et sa phase “Christian Billionnaire Genius” qui, selon moi, doit continuer jusqu’au bout et ne jamais cesser, mais le film de 37 minutes est incroyablement ennuyant et prétentieux à regarder. Kanye West lui-même ne se figure pas dans le film, à l’exception des derniers 5 minutes. C’est une compilation de ce que vous allez retrouver dans Sunday Service- JESUS IS BORN par Sunday Service au Rodan Crater en Arizona. Rien de plus, rien de moins. Écoutez les deux albums, mais ne regardez pas le film.

#17: Terminator: Dark Fate (Tim Miller)

Le sixième opus de Terminator est l’un des pires. On reprend l’histoire après le deuxième (Judgement Day) en tuant John Connor en “pussy-kill” en faisant passer au public une “petite vite” après avoir passé tant de temps avec ce protagoniste. Oui, les scènes d’action reprennent l’esthétique que James Cameron a hautement popularisé dans Judgement Day, mais les nouveaux personnages que le film introduisent (particulièrement celui de Natalia Reyes) ne sont pas intéressants et l’histoire est d’autant plus recyclée que les 3 autres suites après le deuxième.

#16: The Aeronauts (Tom Harper)

Les scènes avec le ratio IMAX (1:90.1) sont époustouflantes, visuellement, mais toutes les autres séquences de soi-disante “backstory” en 2:35.1 ne le sont pas. Les personnages n’ont aucun développement, alors que nous sommes supposés être investit dans l’histoire pour être à nos aguets lors des séquences de montgolfières. Toutes les séquences de “backstory” présentent des détails insignifiants et éternise la durée du film pour aucune raison et font de ce film un travail à regarder au lieu d’être quelque chose d’incroyablement divertissant.

#15: Dumbo (Tim Burton)

Les remakes de Disney cette année, à l’exception de Lady and the Tramp, ont toutes été ennuyantes. Tim Burton est l’un des réalisateurs visuels les plus intéressants, mais son équipage avec un des pires scénaristes contemporains, Ehren Kruger, n’a pas porté fruit. Le film est visuellement intéressant à regarder, mais les acteurs ont l’air d’avoir aucun plaisir (à l’exception de Danny DeVito) et l’histoire simple du film original est étendue à presque deux heures avec des personnages hautement clichés et sans développement. Qui aurait pensé qu’une histoire aussi timeless est remédiée en cash-grab? Seulement Disney qui refont leur librairie de films sans aucune créativité.

#14: The Climbers (Daniel Lee)

Probablement le pire film Chinois de la décennie — une panoplie de mauvais CGI qui est digne de films SyFy, un Mont Everest qui n’a aucunement l’air réaliste et est exagéré comme étant un sommet inaffrachissable. Les scènes d’action sont ridiculement hilarantes, aucune d’entre elles le sont réalistes. Le plus ridicule dans tout ça est lorsqu’il est écrit que ce film a été basé sur une histoire vraie alors que toutes les scènes d’action n’ont aucune ressemblance avec ce qui s’est passé et qu’on fait Fast & Furious avec des toboggans dans le Mont Everest! Pourquoi Pas? Mais, ça va résulter en nullard. Ah, et Jackie Chan qui apparaît post-générique pendant 1 minute est la cerise sur le gâteau de ridicule!

#13: Men in Black: International (F. Gary Gray)

La série Men in Black a été très divertissante avec Will Smith et Tommy Lee Jones, avec Barry Sonnenfeld à la réalisation, même le deuxième opus. Men in Black: International est non seulement pas nécessaire, mais incroyablement ennuyante. Oui, le charisme de Tessa Thompson et Chris Hemsworth est présent, mais le récit est juste incroyablement ennuyant avec la majorité des acteurs qui ont l’air de s’ennuyer comme Emma Thompson et Liam Neeson (avec un “punch” très prévisible avec ce personnage). L’action n’est pas intéressante et l’histoire est trop prévisible. C’est le temps d’effacer ce film et cette franchise pour de bon.

#12: The Lion King (Jon Favreau)

Le remake le moins nécessaire de l’histoire du cinéma — un plagiat plan-par-plan de l’original (qui est un plagiat de Kimba: The White Lion, mais c’est un sujet pour un autre discussion). C’est plaisant de voir les avancées en technologies et en 3D que Jon Favreau met de l’avant, mais le film manque l’âme que fabriquait l’original. Bob Iger a trouvé la solution pour que Disney fasse de l’argent, mais non du contenu de qualité. C’est une déception, car Jon Favreau est l’un de mes réalisateurs contemporains préférés, et The Jungle Book (2016) est mon remake préféré de Disney, le seul qui a un indice de créativité et qui approfondit ce qui a rendu l’original si parfait.

#11: I Lost My Body (Jérémy Clapin)

Un des films les plus bizarres que j’ai vu cette année, et rien dans ce film ne fonctionne. Oui, l’animation est époustouflante, mais le problème #1 est que ce film est incroyablement prévisible et contient une romance clichée qui domine l’entiéreté du récit. Le protagoniste de Naoufel n’est pas intéressant du tout et sa relation d’harceleur avec Gabrielle rend l’ambiance du film incroyablement glauque. Les scènes non-linéaires avec la main perdue essaie d’accentuer la suspense et l’imprévisibilité du film, mais les détails de la main nous font savoir que cette main appartient à Naoufel. Le suspense est enlevé et le film devient incroyablement prévisible. Ce n’est pas autant “intelligent” et “profond” que plusieurs critiques le proclament.

#10: Ad Astra (James Gray)

Le film le plus prétentieux de 2019 — sans la narration de Brad Pitt qui ruine tout le film, je l’aurais probablement aimé. Les effets spéciaux sont visuellement époustouflants et les scènes d’action aussi, mais tout le film a une narration qui ajoute des informations non-nécessaires au récit et explique TOUT au lieu de laisser aux spectateurs l’ambiguïté de découvrir l’univers du film comme dans la version finale de Blade Runner. Si vous avez vu le film Mr. Bean’s Holiday, le méta-film Playback Time par le réalisateur fictif Carson Clay (le personnage de Willem Dafoe) est littéralement l’histoire de Ad Astra — une histoire qui se complexifie de plus en plus par une narration qui rend le film ennuyant et incroyablement prétentieux. James Gray est mieux que ça.

#9: Star Wars: The Rise of Skywalker (J.J. Abrams)

Il faut le dire — adapter des fanfictions de r/starwars et r/reylo est la pire décision que Lucasfilm a fait pour essayer de satisfaire le plus grand nombre de fans possible. Il est clair que Lucasfilm n’avait aucun plan pour clore la trilogie, en effaçant la quasi-existence du meilleur de la nouvelle trilogie, The Last Jedi, pour satisfaire les “fans” de Star Wars qui n’ont pas aimé le film. Oui, les effets spéciaux sont excellents, mais l’histoire est tout simplement RIDICULE et ne fait AUCUN SENS. Palpatine est de retour — mais on n’explique jamais comment il a survécu l’explosion du Death Star et qui il a fourré pour avoir des enfants? La dernière question, je n’aurais jamais cru vouloir la poser…

#8: Aladdin (Guy Ritchie)

Un autre remake de Disney — la pire cette année. Une remédiation de l’esthétique bollywoodienne avec une touche incroyable d’auto-tune style K-Pop avec des acteurs qui n’ont aucune personnalité et émotion. Naomi Scott joue Jasmine, la pire performance de soutien de l’année. Tous les acteurs ont l’air de jouer des robots sans émotion, à l’exception de Will Smith qui essaie d’être un génie divertissant, mais c’est le scénario et les acteurs humains qui essaient de pastiche Bollywood rend ce film insoutenable (en plus de l’auto-tune).

#7: Alita: Battle Angel (Robert Rodriguez)

Un autre film où les effets spéciaux et scènes d’action sont époustouflants mais le reste du film est nul à chier. La protagoniste interprétée par Rosa Salazar est l’une des pires performances que nous avons eu cette année — en plus d’une histoire non-existente qui essaie de construire un univers pour faire des suites et des “spin-offs” au lieu de se concentrer sur une histoire convaincante et intéressante et ouvrir la porte, à la fin, pour des suites qui pourraient arriver. Malheureusement, on essaie de trop faire, et le résultat final est incroyablement déçevant.

#6: Hellboy (Neil Marshall)

Sans la touche visuelle de Guillermo del Toro, la série Hellboy n’a aucune raison de continuer — les effets spéciaux sont incroyablement laids et conçus sans aucun effort, en plus d’une distribution excellente, certes, David Harbour, Sasha Lane, Ian McShane et Milla Jovovich qui ont tous l’air de s’en contre-câlisser, surtout Jovovich qui n’améliore pas son CV avec tous les navets qu’elle a fait. Un film sans histoire pendant 1 heure, et 1 autre heure de récit rapide et d’exposition pour des suites futures qui n’arriveront jamais.

#5: Penguins (Alastair Fothergill & Jeff Wilson)

Un documentaire plaisant à regarder (à l’exception des gros plans en ralenti où les pingouins font caca, régurgitent leur bouffe et vomissent en IMAX), mais une narration par Ed Helms incroyablement énervante et enfantine. La cause environnementale de Disneynature est toujours valable pour encourager ces films, mais leur contenu narratif n’est en aucun cas didactique et intéressant pour les enfants et adultes. On essaie de divertir des bébés et non une famille.

#4: Dark Phoenix (Simon Kinberg)

C’est incroyable que la DEUXIÈME FOIS que la série X-Men décide d’adapter la fameuse “Phoenix Saga”, ils ne sont pas capable de faire un bon film. Simon Kinberg essaie très difficilement de faire un film de super-héros au même niveau que Christopher Nolan a fait avec son Dark Knight trilogy, mais le scénario est tellement mauvais et initentionellement drôle qu’on ne peut rien prendre au sérieux. Le “F**K” de cyclops (Tye Sheridan) est la cerise sur le gâteau du mauvais scénario et la musique d’Hans Zimmer pète les tympans dans un film qui n’a aucune joie et/ou personnalité avec des acteurs (très) connus imitant le zombie.

#3: The Kitchen (Andrea Berloff)

Le pire film comic-book/super-héros de l’année 2019 vient à The Kitchen d’Andrea Berloff. Avec un scénario digne du grand film Gotti (2018, Kevin Connolly), avec une non-histoire et des personnages sans qualité commettant des actes de meurtre explicites par pur plaisir, le film est l’un des plus offensants et les plus cruels de l’année, sans réel plaisir visuel et scénaristique, alors que la source adaptée est tout le contraire du film. The Kitchen est à lire et non à voir.

#2: Maleficent: Mistress of Evil (Joachim Rønning)

Eh, oui, un autre film Disney — le plus ennuyant de l’année. Il y a certaines scènes visuelles qui auraient pu être intéressantes, mais la structure du film est incroyablement enfantine et les éléments visuels moches que le public deviendra automatiquement ennuyé. Les acteurs sont incroyablement mauvais, surtout les acteurs de soutien qui composent “The Forest of the Moors” deviennent “cringe-inducing” durant une des pires séquences de l’année, Gerda (Jenn Murray), jouant de l’orgue en ayant (on dirait) pris trop de LSD pour tuer la forêt. Lorsque nous voyons cette séquence, on aimerait quitter le cinéma, mais hélàs.

#1: Gemini Man (Ang Lee)

Si Ang Lee voulait faire un remake des films de Menahem Golan et Joseph Zito, il a probablement réussi. L’esthétique du film, grâce aux caméras lourdes 3D/HFR, ressemble à un mauvais film télévisuel Hallmark avec les gestes des acteurs incroyablement robotiques et non-naturels. Le film a un 3D qui est proche du réel, mais le HFR (60 images par secondes) est la pire idée que les réalisateurs ont eu cette décennie — la fréquence d’image élevée enlève le réalisme de la diégèse et rend tout élément faux. Le CGI du “Jeune Will Smith” n’est pas une avancée en technologie — on dirait lorsqu’on imposait le visage CGI d’Ian McDiarmid (Palpatine) à un stunt double dans Star Wars Episode III- Revenge of the Sith (2005, George Lucas) ou un graphique d’un jeu PS2, à la limite peut-être John Marston dans Red Dead Redemption. À cause d’une caméra fixe et statique, les scènes d’action n’ont aucune mobilité et énergie cinétique — elles sont réalisées avec peu d’enthousiasme et d’imagination visuelle au lieu d’expérimenter avec les potentialités du HFR. C’est une technologie nouvelle, qui, ma foi, est déjà obsolète.

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Written by Maxance Vincent

I currently study film and rant, from time to time, on provincial politics.

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